La chapelle Sainte-Croix de Marcourt

02/09/2021 0 Par HP57PB38
Vues : 42

La Chapelle Sainte Croix de Marcourt.

Par Stéphane BECK.

Dans ce lieu pittoresque se trouvait jusqu’au 16ème siècle le village de Marcourt.

En l’an 991, le Comte Odaker de Sarrebourg donna à l’abbaye Saint Martin des Glandières de Longeville-les-Saint-Avold au lieu-dit Mernicha  (Marcourt)  plusieurs terres cultivées et non cultivées, des vignes, des bois, des pâquis, des cours d’eau, des serfs et une église. (1)

C’est à l’emplacement exact de cette mère-église disparue, qu’en 1776, sera posée la première pierre de la chapelle sous l’impulsion de l’abbé Sébastien Dusable, curé de Many. Elle est dédiée à la Sainte Croix et possède un baptistère ce qui est habituellement le privilège d’une église (2). A cette période, elle était encore entourée d’un petit hameau où vivaient trois fermiers et un pâtre.

En 1804, une pétition circule afin qu’elle soit conservée pour y conduire les paroissiens de Many lors des rogations et au jour de la Saint Marc. Cela permettrait également aux enfants ainsi qu’aux domestiques des fermiers du hameau de pouvoir y entendre la messe. En effet, ces derniers, prétextent de ne pas pouvoir se rendre jusqu’à l’église à cause de l’éloignement et de la mauvaise qualité des chemins.  (4)

Emile DELORT – La chapelle en 1937

Désaffectée depuis plus d’un demi-siècle, victime des affres du temps, de pillages et de nombreux vandalismes, elle menaçait désormais à court terme de s’effondrer. Depuis 2015 une poignée de passionnés œuvrent bénévolement à sa sauvegarde.

En 1847, la chapelle menace ruine. Elle est vendue aux enchères à la famille Choumert qui la restaure et sera à nouveau ouverte à la pratique du culte avec la bénédiction et les autorisations des évêques successifs jusqu’aux années 1950.

La chapelle de Marcourt est le dernier témoin d’une communauté rurale millénaire qui œuvra jour après jour, saison après saison au travail de la terre et qui vécut ici ses joies, ses espoirs et ses peines.

Merci à Monsieur Erwin Boulanger, instigateur de ce projet dont la persévérance n’a jamais fait défaut.

Merci à la Société Histoire et Patrimoine du District Urbain de Faulquemont et à la commune de Many.   

Merci aux généreux donateurs.

Sources :

-(1) Copie de la donation de Mernicha à l’abbé de Longeville AD57 H1167.

-(2) Erwin BOULANGER, Les chapelles du district urbain de Faulquemont, 2011.

-(3) Henri TRIBOUT, Un village lorrain Many, 1937.

-(4) Roger HESLING, Notre chemin de Marcourt à Many, 2008.

Crédit photos :

  • Emile DELORT (Archives départementales de la Moselle)
  • Albert KLEINE
  • Stéphane BECK